Depuis 2016, Smudged s’impose comme l’un des secrets les mieux gardés de Rotterdam. Le quatuor fusionne krautrock, garage, punk et électronique dans un alliage explosif où la tension, la transe et la danse s’entremêlent. Leur musique, à la fois brute et hypnotique, brouille les pistes entre rock rageur et techno viscérale, noise punk et pop électronique.

Formé autour des amis d’enfance Hoogvliet et Mink Steekelenburg — alchimiste du synthé et des textures électro — le projet prend rapidement de l’ampleur avec l’arrivée du bassiste Victor Heijink et du guitariste Jim Impelman. Ensemble, ils bâtissent un univers sonore singulier : motifs synthétiques répétitifs, batteries garage martiales, basses grondantes et guitares tempétueuses s’y heurtent et se répondent.

Sur scène, Smudged se révèle dans toute sa démesure. Le groupe livre des performances aussi imprévisibles qu’intenses, où l’énergie brute côtoie la transe collective. Les rythmes s’accélèrent, les machines s’emballent, les corps se libèrent — et le public bascule dans une danse involontaire, à la frontière du chaos et de l’extase.

Ancré dans l’underground néerlandais mais tourné vers le monde, Smudged dépasse les frontières des scènes alternatives. Leur son est un cri joyeux, un vacarme organisé, une célébration du désordre — une collision entre le cérébral et l’instinctif, le mécanique et le charnel