TEKE::TEKE naît à Montréal en 2017 d’un vertige collectif : celui de sept musicien·nes aimantés par un même son, un même souffle, une même vibration. Sous l’impulsion du guitariste et compositeur Serge (Sei) Nakauchi Pelletier, le tromboniste Étienne Lebel, le batteur Ian Lettre, le guitariste Hidetaka Yoneyama, le bassiste Mishka Stein, la flûtiste Yuki Isami, et plus tard la chanteuse et artiste visuelle Maya Kuroki, rendent hommage au légendaire guitariste japonais Takeshi Terauchi.

Leur premier concert, présenté lors du Festival de Musique Psychédélique Distorsion organisé par Mothland, laisse entrevoir une tempête instrumentale, entre surf rock halluciné et envolées cinématiques. Puis survient Maya Kuroki — performeuse, voix tellurique, présence aimantée — qui transforme le projet en un rituel sonore. Dès lors, TEKE::TEKE cesse d’être un simple hommage pour devenir un organisme vivant, nourri de contrastes : la furie et la grâce, le chaos et la lumière, le Japon et Montréal.

Le groupe publie en 2018 Jikaku (Ray-On), un premier EP à la frontière entre reprise et révélation, avant de faire paraître Shirushi en 2021 sur l’étiquette Kill Rock Stars. Cet album visionnaire, auréolé du Prix de l’ADISQ (Album autres langues) et inscrit sur la longue liste du Prix Polaris, érige le groupe au rang de figure singulière de la scène indépendante.

S’ensuivent un 45 tours chez SUB POP, puis Hagata (2023), second album envoûtant où la mélancolie flirte avec la transe, où la flûte et les guitares s’entrechoquent comme des vagues sur un rivage psychédélique.

Sur scène, TEKE::TEKE déploie un univers visuel et sonore d’une intensité rare, du Festival International de Jazz de Montréal à Osheaga, du Festival d’été de Québec aux tournées nord-américaines et européennes.

En 2025, le groupe signe la bande originale du jeu Assassin’s Creed, inscrivant son nom dans une autre forme d’épopée — celle d’un son sans frontières, où l’imaginaire et la mémoire se confondent.